Découvrez tous les secrets de l'industrie des jeux de société en lisant ce livre !
Créer un jeu de société est un moment de joie. Imaginer un nouveau concept, le faire sortir de terre, le présenter à des joueurs que l'on ne connaît pas, voir leurs réactions, puis le vendre...voilà des étapes enrichissantes pour tout créateur qui rêve de réaliser son projet. Toutefois, rien n'est simple, ni garanti de succès. Voici quelques astuces pour gagner en efficacité, en temps, en argent et en plaisir !
Etre créateur de jeu de société, c'est un rêve d'enfant. Ce n'est ni vraiment un métier à temps plein, ni une source de revenus entrepreneuriaux. Cela peut le devenir, mais l'essentiel est déjà de réussir à bien comprendre ce que les joueurs attendent et qu'est-ce qui pourrait maximiser vos chances de réussir.
Qu'est-ce qui fait un bon jeu de société ?
Voilà une excellente question à un million d'euros ! Et oui...n'importe quel explorateur créatif ludique qui réussit à répondre à cette épineuse interrogation stratégique peut réussir à lancer sur le marché un futur bestseller. Les exemples se multiplient de jeux de société qui ont dépassé le million d'exemplaires vendus. Le marché a beaucoup grossi ces dernières années. Le nombre de joueurs et d'acheteurs passionnés a explosé en France. C'est encourageant. Il n'en demeure pour autant pas moins très difficile de réussir à inventer une pépite ludique. Que faire pour partir dans la bonne direction ? Comment rectifier le tir pour améliorer progressivement ses règles du jeu ? Quelle mécanique viser ? Quel public cible aller chercher ?
Il existe des centaines de mécaniques de base différentes pour concevoir un jeu de société. Des livres entiers de Game Design traitent ce sujet. J'en rédige un moi-même de plus de 800 pages depuis plusieurs années. Et je me rends compte à quel point ce sujet clé est quasiment inépuisable en ressources et en nouvelles possibilités. Mais pour la faire courte et efficace, on pourrait résumer les grandes mécaniques à ce quelques premières familles, connues de tous : les jeux de dessin, les jeux de quizz/questions, les jeux de plis, les jeux de l'oie, les jeux de 7 familles, les jeux de plateau stratégiques, les jeux à deux joueurs (échecs, dames...). Il est tout à fait possible de citer des dizaines et des dizaines d'autres familles à commencer par les jeux offrant des systèmes d'enchères (le poker étant l'un des exemples de ce type de jeu) ou bien encore des Escape Game ou des jeux dits de Murder Party (à scénario, un peu comme les jeux de rôle finalement). La liste est longue et ce n'est pas le but du présent article.
Pour répondre à la question "Qu'est-ce qui fait un bon jeu de société", il est important de citer en tout premier lieu sa rejouabilité ainsi que son nombre élevé de joueurs. On a beau dire ce que l'on veut : le nombre fait la force ! Plus on joue, plus on maîtrise les règles, plus on convertit d'autres joueurs et plus on initie le bouche à oreille vital pour créer un jeu qui se vende ensuite au plus grand nombre. Il est tout à fait possible d'essayer de créer un jeu pour 2 joueurs uniquement, mais on perçoit d'entrée de jeu (sans mauvais jeu de mots) que pour la même énergie dépensée, autant convertir plus de joueurs à chaque partie initiée. Pourquoi un jeu comme le Uno est indétrônable ? Tout simplement parce qu'il se joue en très large groupe et qu'à chaque nouvelle partie, de nombreux nouveaux joueurs sont convertis. Si cela avait été un jeu limité à 2 joueurs, et ce malgré la même mécanique qualitative très exacte, son succès n'aurait pas été aussi planétaire. Le nombre amène l'engouement. Idem pour la rejouabilité. Si vous ne jouez qu'une seule fois à un jeu de société et que vous le rangez dans le placard immédiatement après, c'est qu'il y a un problème quelque part. Et on comprend bien également que depuis son placard, ce fameux jeu aura bien du mal à convertir d'autres joueurs, aussi bon soit-il.
Les jeux de pli sont généralement une bonne catégorie pour démarrer en tant qu'auteur de jeux de société. Il y a beaucoup de mathématiques d'équilibrage, par conséquent c'est passionnant. Et par définition, un jeu de pli offre généralement une très forte rejouabilité et un nombre assez élevé de joueurs (souvent au moins 3 et très souvent au moins 4 ou 5).
Pour développer un jeu de pli, il faut cumuler un nombre important d'effets spéciaux et tenter de les mêler ensemble, en faisant des tris habiles. C'est du "test and learn". Vous voyez au début ce qui peut marcher et vous tentez de rajouter un peu de piment à droite et à gauche pour distordre progressivement vos règles de base. Le but est de créer un peu de chaos. Les meilleures mécaniques offrent ce que l'on appelle de l' "émergence". Elles partent systématiquement d'un core noyau de règles et agrègent ensuite des règles dynamisantes additionnelles : des vitamines ludiques !
Pour réussir, il faut oser.
Le Graal dans l'univers de la création de jeux de société pourrait être perçu comme de réussir à créer un immense jeu de plateau stratégique avec de très nombreuses règles permettant un nombre très varié de manières de gagner. Mais cette étape est très compliquée à maîtriser pour son ou ses premiers jeux de société. Il faut se fixer des buts atteignables réalistes pour démarrer. Le grand public aime les jeux simples. L'exemple du 6 qui prend est un très bon exemple à analyser et à étudier si vous souhaitez démarrer dans cette activité.
Pour ce qui est de la rejouabilité, tout est une question de maintenir le suspense durant une partie, afin de donner l'impression permanente à chaque joueur qu'il peut toujours l'emporter. Un article est dédié au sujet ici-même sur ce site et il y aura un chapitre complet très détaillé dans mon futur livre de Game Design de 800 pages et je vous recommande de tester le jeu que j'ai inventé et qui s'appelle "Le Jeu des Oursins". C'est un très bon exemple de cela. Il est disponible sur sa boutique officielle ici : cliquez ici !
Quelles sont les étapes clés pour réussir son projet de jeu de société ?
Rectifier le tir semble être une bonne doctrine, surtout pour un créateur de jeu de société. Certains prototypes méritent d'aller à la poubelle définitivement et n'ont aucun avenir, d'autres peuvent être sauvés et ramenés dans le droit chemin en travaillant dur pour en faire pivoter les règles.
Une bonne manière de changer d'axe est de changer la thématique. Lorsque l'on raconte une autre histoire, systématiquement les éléments de dialogue, les interactions, les effets spéciaux évoluent dans une autre direction.
Une bonne manière de gagner du temps lorsque l'on crée un jeu de société est de s'inspirer de ce qui nous entoure. Tous les systèmes d'interaction sont déjà inventés et rendus opérationnels grâce à la magie de Mère Nature. Il suffit de regarder autour de soi et de piocher ce qui semble fonctionner et intéressant. Il ne faut conserver que ce qui maximise le plaisir de jeu.
L'objectif d'un créateur de jeu de société n'est pas forcément, surtout à ses débuts, de réinventer la roue. Des process clairs et connus de tous permettent un maximum de dialogue entre les personnes. Il faut se focaliser sur cela. Des jeux, il est possible d'en créer à l'infini. Mais des bons jeux, qui fonctionnent réellement pour tout le monde, c'est une mission bien plus ardue. Regardez de grandes émissions TV qui tentent de lancer des nouveaux concepts : elles se cassent les dents l'immense majorité du temps ! Et elles en reviennent aux sempiternelles vieilles recettes, car c'est finalement ce que demandent les gens. Il ne faut pas vouloir innover, dans cette industrie, juste pour le plaisir d'innover. Le but premier est d'amuser le plus grand nombre de gens possible. Cela passe par le refus de l'exotisme créatif extrême.
A vos débuts, si un jeu n'est pas explicable en moins de 30 secondes, passez votre chemin et allez explorer d'autres terres ludiques. Un système, aussi complexe soit-il, doit pouvoir s'expliquer simplement en une phrase à tout le monde. Pas besoin de connaître les rouages d'un moteur thermique pour comprendre à quoi sert une voiture. Et lorsqu'on souhaite la rendre ludique, on lui donne des couleurs et on la transforme un petit bolide de type karting et ça y est : le grand public a déjà envie d'enchaîner les tours de pistes et d'y rejouer encore et encore.
Des milliers de jeux exploitent à peu près les mêmes recettes : les jeux de dessin se ressemblent quasiment tous, les jeux de quizz également. Voyez la vague récente de jeux quasiment tous similaires qui prenaient l'allure de grosses boîtes avec des centaines de cartes à l'intérieur, à mixer pour créer des combos hilarants et surprenants afin de répondre à une mise en situation donnée par un animateur central. Tous ces jeux sont nés de la même mécanique de base !
Il ne sert à rien d'être un génie. Ce qui compte c'est de faire : de faire un jeu concret, de faire jouer, de faire rigoler, de faire calculer...
Beaucoup de créateurs passent énormément de temps à initier des nouveaux prototypes différents. Ils se perdent. Mieux vaut se concentrer sur une seule idée, simple mais rassembleuse, et aller jusqu'au bout plutôt que de s'éparpiller. Vous n'avez pas besoin d'être le meilleur auteur. Vous n'avez pas besoin d'être le plus créatif. Vous n'avez pas besoin d'être le plus drôle. Vous n'avez pas besoin d'être le plus fort en maths. Vous n'avez pas besoin d'être le plus fort en histoire ou géographie.
Ce qui compte c'est d'avancer sur une idée à laquelle les gens ont spontanément envie de jouer....et de rejouer !
Soyez persévérant.
Soyez focalisé !
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Cet ouvrage est rédigé exprès pour rassembler toutes les information et astuces que je pouvais vous donner pour vous aider dans vos projets en cours et les suivants. Il y a quantité de choses à apprendre et vous découvrirez l'envers du décor en le lisant. Il est à 29,90€ ici : cliquez ici !
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