Découvrez tous les secrets de l'industrie des jeux de société en lisant ce livre !
Les jeux de société sont une opportunité de passer un bon moment. C'est également une activité qui correspond bien aux besoins vitaux de notre espèce humaine : nous émanons de tribus et nous avons crucialement besoin de liens avec nos congénères. Nous fonctionnons en collectivité. Nous ne sommes pas des loups solitaires (bien que les loups évoluent en meutes structurées et sans parler d'autres loups ludiques émanant de bourgades doucement champêtres, sous couvert d'anonymat villageois mystérieux...vous voyez la référence, j'espère). Un point toutefois absolument capital à comprendre pour percer cette industrie de la création de jeux de société : jouer c'est prendre du plaisir !
Et ce plaisir est grandement dépendant d'une chose...
...de la mécanique de jeu ? Oui, c'est vrai. Mais pas que ! Il faut réaliser à quel point l'une des autres variables change strictement tout. Et oui ! La définition même d'un jeu de société, c'est qu'il se joue...à plusieurs ! Et la conséquence de cette remarque (qui paraît évidente et triviale, mais qui n'en est pas une), c'est que la même partie, les mêmes actions, le même déroulé exact ne génèrent absolument pas du tout le même niveau de plaisir chez vous en fonction des...personnes avec qui vous jouez ! Changez les joueurs et tout peut devenir insipide !
Pourquoi joue-t-on ?
Est-on si attachés que cela aux conditions de victoire ? Dresse-t-on un Hall of Fame des meilleurs joueurs de jeux de société ? Y-a-t-il une ligue, un championnat, une coupe intercontinentale, des jeux olympiques du jeu de société ? Non ! Évidemment non ! Parce qu'on ne joue pas pour gagner. Ou tout du moins, on ne joue pas pour que notre victoire soit reconnue comme quelque chose d'absolument acquis et indépassable. Le sport est passé maître dans la construction de légendes. Le e-sport essaie de s'engouffrer dans la même brèche mais n'y arrive objectivement pas de la même manière (pour le moment). Cela changera peut-être. Mais à date, ce n'est pas le cas.
Les jeux de société sont orientés autour de la notion de victoire de la partie, mais chacun sait qu'une grande part de chance vient généralement chambouler tout cela. Surtout, la psychologie autour de la table n'est pas orientée compétition. Certains mauvais joueurs uniquement mus par l'écrasement de l'adversaire rendent certaines parties totalement détestables. Vous avez déjà croisés ce type de joueurs. Vous fuyez cela. L'idée, lorsque l'on joue à un jeu de société, c'est de passer un bon moment. Le plaisir vient des discussions et des interactions que l'on peut avoir avec les autres joueurs autour de la table. Tout bascule lorsqu'on modifie une tablée qui joue à un jeu de société en y plaçant un être ultra compétitif. On joue parce qu'on a envie de créer un dialogue avec telles ou telles personnes très précises. On invite d'ailleurs chez soi des joueurs, des amis, des personnes identifiées comme les joueurs idéaux pour tel ou tel jeu. On veut créer une expérience. En fonction du jeu, de sa catégorie, de sa longueur et de sa complexité, on ne va pas vouloir partager la partie avec les mêmes joueurs. Sur un jeu très complexe sur lequel on est devenu expert, on a envie de s'affronter à d'autres poilus, barbus, "queue de chevalus". Sur des Party Games légers et drôles, au contraire, on les bannira joyeusement et on privilégiera des tontons et tatas, des cousins, des potos fun. Vous voyez le délire. On joue parce qu'on a ce dialogue adapté et personnalisé à chaque être humain que l'on a face à soi. C'est une discussion. Dans la rue, on ne se voit pas débiter le même discours à toutes les personnes que l'on croise. Dans les jeux de société et avec notre entourage ludique, c'est la même chose. On est flexible, on tient compte des différences, on est plus ou moins dans la rigolade. On ne reste pas sur des pré-requis arc boutés. On joue parce qu'on souhaite échanger vertueusement.
Le plaisir de jouer, qu'est-ce que c'est très exactement ?
C'est vrai. On peut se poser la question et essayer de l'analyser avec le maximum de recul possible. Est-ce nos actions proprement dites qui nous génèrent du plaisir ? Est-ce le fait d'observer les réactions probables de nos adversaires qui nous met dans une position d'attention et d'analyse qui nous fait jubiler ? Est-ce le retournement de situation que l'on recherche ou bien justement la linéarité parfaite et la stratégie idéale indéboulonnable ? On joue pour apprendre. Ou tout du moins, depuis la nuit des temps, pour apprendre nos chefs de tribu ont inventé des jeux. L'ensemble de notre savoir le plus inné émane d'un chiffrement subtil ancré au plus profond de nos gènes par un très long passage de témoin axé autour de différents jeux d'apprentissage. L'espèce humaine ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui sans le jeu. Enlevez à notre sac de neurones quantiques cette capacité essentielle qu'est le jeu et la vie n'a plus de saveur. On passe d'être doué de capacités cognitives aiguës à fugitif du plaisir et futur emprisonné solitaire déprimé. La vie ne fait plus sens lorsqu'on ne joue plus avec sa tribu. Une tribu est totalement dépendante de ces moments ludiques qui viennent souder les liens. Enlevez le jeu et la tribu s'effondre. Aucun regroupement hominoïdes privé de cette force gravitationnelle représentée par le jeu ne peut durer au travers des saisons qui passent et de leur lot d'avaries sérieuses. Le jeu est le ciment même de ce qui fait l'espèce homo sapiens. Aussi loin que remontent les fouilles archéologiques retrouve-t-on des traces parfaitement identifiées de jeux. Mais cela n'explique pas en elle-même cette notion de "plaisir de jouer". Le plaisir est défini par un déferlement d'hormones, un cocktail explosif qui vient dynamiser nos synapses et renforcer les liens entre différentes zones de notre cerveau. Le plaisir de jouer c'est cette nécessité de maintenir ces liens actifs. Notre cerveau a besoin de passerelles. Nous pouvons définir trois grands modules au sein de notre boîte crânienne : notre cerveau reptilien, notre cerveau limbique et notre neocortex. En gros, notre module spécialisé sur nos besoins vitaux (faim entre autres...), notre module émotionnel (qui nous place comme espèce dotée de cette capacité à évoluer en tribu) et notre module analytique (celui qui nous fait garder raison et nous empêche finalement peut-être de nous éliminer entre nous, bien que le reptilien vienne régulièrement foutre le bordel en percevant des menaces faussement vitales totalement inutiles). Le plaisir de jouer, c'est très exactement cette réconciliation entre ces 3 zones clés ! Nous éprouvons de la satisfaction et nous avons envie de refaire cette activité ludique lorsque nous expérimentons cette harmonie savoureuse entre nos 3 cerveaux. Le moindre dysfonctionnement entre ces 3 acharnés et tout déraille ! Le sport est le roi de l'animation de la région reptilienne afin de tout nous faire percevoir comme vital et guerrier. Le jeu de société est cette assemblée citoyenne composée de nos chers neurones qui se réunissent pour échanger tous entre eux et trouver le compromis satisfaisant pour chaque partie. Trop de couverture accordée à l'espace rationnel et nous ressentons de la frustration. Nous aurions aimé passer un bon moment un poil plus guidé par les émotions. Tout ceci est un triptyque à l'équilibre très précaire. Il est très difficile de créer un jeu de société qui devienne un best seller, tout simplement parce qu'il est très complexe de trouver cet équilibre salvateur qui réussisse à animer sans déséquilibre les 3 régions clés de notre cerveau. De la pure blague potache sans aucun temps consacré à la stratégie doucement analytique et la partie s'arrête aussi vite qu'elle a été lancée. Pas d'enjeux réellement perçus comme vitaux par notre reptilien et notre envie de se lancer dans un jeu de société s'évapore instantanément. C'est la raison pour laquelle il y a un juste dosage à avoir dans le story telling initial lorsqu'on présente le contexte d'un jeu. Tout se joue là.
On pourrait passer des heures et des heures à parler de jeux de société !
Toute notre civilisation humaine est construite autour de ces notions clés. Je rédige depuis plusieurs années un ouvrage qui dépasse les 800 pages et qui atteindra peut-être les 1000 pages lors de son édition finale. C'est un sujet qui me passionne et je souhaite éditer le bouquin le plus complet qui puisse être sur le sujet, Si cela est possible. Ce sera un ouvrage, je me le souhaite, qui marquera l'Histoire ludique et qui fera date. J'y injecte toute mon énergie personnelle en tous les cas. C'est mon combat personnel, ce qui m'anime au plus profond de moi depuis que je suis tout petit. Je n'ai aucune date en tête pour sa publication finale. Je pensais le finaliser cette année, mais je vois que j'ai encore des tonnes de choses à raconter. J'en livre ici quelques unes, sous forme d'articles courts et percutants. C'est un peu mon laboratoire de test. Je vois le nombre de personnes qui lisent ces lignes et je jauge de l'intérêt de tel ou tel sujet par rapport à d'autres thématiques possibles. Très clairement, les chapitres de cet ouvrage auront été élaborés en tenant compte de cette analyse de l'intérêt des lecteurs. Vous êtes nombreux à m'écrire et à m'envoyer un email. A date, ce blog a déjà attiré plus de 2 millions de personnes uniques depuis sa création il y a maintenant pile 15 ans. Il est dans son coin, niché dans le creux de sa falaise, introuvable sauf à taper des mots clés liés à la création de jeux de société. Il faut être un indiana jones de l'univers ludique pour se retrouver ici. Et pourtant, chaque jour qui passe, vous êtes des tribus entières à venir y puiser du contenu, grâce à ses centaines d'articles sur des sujets tous aussi variés et spécialisés les uns que les autres. C'est une vie entière qu'il faut pour construire ce blog. Une vie animée quotidiennement par le jeu. Cela fait partie intégrante de moi. Je vous avertirai en avant-première de la parution de mon bible ludique si vous êtes inscrit à la newsletter ci-présente de ce blog. Inscrivez-vous ! Mon objectif est désormais d'atteindre le millier de pages instructives qui fassent vraiment sens. L'ouvrage risque d'être extrêmement cher : plus de 150 euros. Je ne vais l'éditer qu'en toute petite série collector. La création de jeux de société est un sujet sérieux, réservé à une poignée de passionnés qui ont vraiment envie de s'améliorer et de comprendre les enjeux véritables qui animent les tablées. Cela gamifiera sa sortie.
Je vous dis à très bientôt !
En attendant, j'ai rédigé un autre ouvrage, de 250 pages, dont je vous recommande la lecture et qui est disponible sur Amazon à 29,90€. Il a été lu à date par plus de 11.000 lecteurs. Il est ici : https://www.amazon.fr/Tous-secrets-lindustrie-jeu-soci%C3%A9t%C3%A9/dp/2955803774
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