Créer un jeu de société !

Voilà un bien grande question : comment créer un jeu de société ?

Beaucoup de gens se posent la question...et à vrai dire il serait bien difficile de dire qu'il s'agit d'une tâche facile.

Tout d'abord, peu de gens connaissent l'étendue du secteur des jeux de société et par ailleurs peu de gens connaissent les dernières créations ludiques. Les étales des boutiques spécialisées foisonnent de jeux aussi innovants les uns que les autres et bien souvent le créateur amateur croit au départ avoir conçu la plus belle des pépites avant de se rendre compte que la même mécanique existe déjà dans cinq autres jeux et qu'il a en réalité 3 ans de retard sur les créateurs professionnels.

C'est la raison pour laquelle il ne faut baisser les bras et tester le maximum de jeux sortis dans le commerce afin de s'assurer un niveau de connaissances suffisant pour se lancer dans ses propres créations.

Rien n'empêche bien entendu d'avoir la future idée du siècle...et bien souvent comme les meilleures idées sont les plus simples, cette idée vous l'aurez eu soudainement, lors d'un flash.

Mais ne rêvons pas : l'activité de création de jeux de société est quasiment un métier à part entière. Il faut un dévouement total à cette passion avant de pouvoir dénicher la future pépite.

Comment contacter les éditeurs ?

Je pourrais vousdire qu'il existe des dizaines de maisons d'édition. Ce serait vrai.

Je pourrais vous dire qu'elles éditent toutes de nombreux jeux par an et sont donc très demandeuses de nouveaux prototypes. Ce serait vrai.

Je pourrais vous dire que les éditeurs sont généralement assez facile d'accès car facilement joignable par email. Ce serait vrai (dans une certaine mesure)

Je pourrais vous dire qu'ils vont lire votre fichier word. Ce serait vrai.

Mais là s'arrête la liste des affirmations. Car voici exactement ce qui va se passer :

-Votre fichier va être lu en trente secondes et rappeler une mécanique à l'éditeur. Il va donc arrêter la lecture de vos règles

-Votre idée de jeu est certainement bonne, mais il faudrait de nombreux tests pour la valider et en peser la qualité.  Peu d'auteurs nouveaux ont la légitimité nécessaire pour susciter l'envie d'un éditeur de se lancer dans un processus de tests-joueurs.

-Vous allez donc recevoir un message de réponse négative pour votre projet.

Changez donc votre méthode ! Il faut absolument que vous muscliez votre dossier !

Pour cela, plusieurs techniques :

1- La meilleure d'entre elle est de filmer des parties tests avec vos amis et de diffuser cette vidéo sur youtube ou dailymotion. Une première vidéo d'une minute permettra à l'éditeur de se faire une idée plus précise de votre mécanique. Cela décuplera son intérêt pour votre idée de jeu. Une seconde vidéo de 10 minutes pourra présenter une partie complète et exhaustive. Elle ne servira que pour consolider l'image de votre jeu, mais ne jouera qu'un rôle de soutien. Il faut que la première vidéo soit accrocheuse.

2- Créez un site ou un blog autour de vos créations. Suscitez l'intérêt des joueurs. Discutez sur les forums spécialisés et faites partager votre idée de jeu aux autres créateurs. Cela ne déservira pas votre projet. Bien au contraire ! Arrêtez d'avoir peur de diffuser vos idées (et oubliez tout de suite l'idée saugrenue de vouloir faire signer un contrat de confidentialité aux éditeurs que vous contactez...vous serez retoqué immédiatement et sans être lu!) Les autres créateurs ne sont pas là pour vous piquer vos idées mais pour vous aider à progresser et tester votre jeu. C'et souvent à plusieurs qu'on trouve la meilleure des mécaniques, celle qui sera la plus équilibrée.

3- Allez sur les salons spécialisés et faites tester votre prototype. C'est là que vous aurez le plus de chance de croiser les éditeurs de visu et de partager un vrai moment de discussion (et de jeu) avec eux. Cela vous aidera énormément à décrocher le précieux sésame de l'édition !

Et l'édition participative dans tout cela ?

Voilà plus de 4 ans qu’un nouveau courant communautaire anime les secteurs de l’édition musicale, cinématographique et littéraire. Des communautés de passionné(e)s se rassemblent en quelques clics et participent en commun au financement de leurs artistes coup de cœur. Ils investissent sur les nouveaux talents de demain, leur permettant ainsi d’accéder au sésame de l’édition, jusqu’alors réservé à quelques privilégiés au carnet d’adresses souvent bien fourni.

Tous les secteurs sont aujourd’hui concernés par la révolution de l’édition participative, laquelle surfe sur un engouement collectif nouveau tourné vers la création artistique. Même les secteurs de la BD et du sport s’y mettent !

Réunir un financement de 36 000 euros autour d’un nouvel ouvrage illustré n’est désormais plus un problème pour les « édinautes », les nouveaux mercenaires du web ! La preuve par l’exemple sur le site Sandawe.com. C’est également de cette manière que Marc Dorcel, gourou du X, a financé sa dernière production via sa plateforme Mydorcel.com, malgré tout de même un budget prévisionnel de 180 000€ !

Plus que l’appât du gain, c’est avant tout le goût de l’aventure qui semble animer la plupart des édinautes, avec la satisfaction ultime de se voir cité en tant que coéditeur ! Le succès commercial du projet ainsi coproduit, comme celui du chanteur Grégoire, produit il y a 2 ans par MyMajorCompany, constitue alors la cerise sur le gâteau.

Car l’effet très séduisant pour les artistes est la viralité du bouche-à-oreille entretenue par la communauté qui l’a financé. En effet, chaque édinaute est un vecteur de communication supplémentaire de promotion de son œuvre via les réseaux sociaux classiques tels Facebook ou Twitter.

Les jeux de société passent à l’action !

L’univers de jeux de société, en plein essor depuis une dizaine d’années, est paradoxalement le domaine le plus partagé et le moins médiatisé des loisirs contemporains. C’est donc sans surprise qu’il se dote enfin de sa propre plate forme d’édition communautaire sous les traits de MyWittyGames (www.mywittygames.com) soit «mes jeux bon esprit ».

Qui ne s’est pas récemment laissé emporter, ne serait-ce qu’une fois, à une partie endiablée de Jungle Speed ou de Time’s Up ? (vendus à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires depuis leur création !) Ces nouveaux jeux de société dits « modernes » connaissent un succès croissant grâce notamment à une génération d’adultes qui n’hésitent plus à organiser régulièrement chez eux des « soirées jeux » avec leurs amis. C’est d’ailleurs lors de ces soirées que le bouche à oreille s’initie et que le succès d’un jeu prend forme. L’effet communautaire est dans les gènes du jeu de société ; l’effet participatif ne fera que l’amplifier.

On peut donc imaginer le potentiel entre les mains des futurs édinautes de jeux de société. Ils pourront en plus profiter de l’incroyable créativité des auteurs français en ce moment, à l’image du jeu Dixit, grand vainqueur du très prestigieux Spiel des Jahres 2010 (Jeu de l’année en Allemagne), et dont les ventes devraient avoisiner les 500 000 exemplaires en moins de 2 ans.

Gageons que l’essor de l’édition communautaire permettra aux édinautes de jeux de société de profiter pleinement de tels succès et de participer pleinement à l’aventure. Car en plus de l’intéressement financier, l’offre innovante de MyWittyGames.com permettra aux coéditeurs de nouveaux jeux de profiter de nombreux privilèges (édition collector du jeu, nom dans les règles du jeu, rencontre avec l’auteur etc…).

Chers édinautes en herbe découvreurs de talents et créateurs, à vos souris… Prêts… Faites-vous éditer ou éditez !!