Découvrez tous les secrets de l'industrie des jeux de société en lisant ce livre !
1- Pourriez-vous nous raconter les débuts de l'aventure Jeux Zoom ? Quels étaient les objectifs initiaux de votre projet ? Comment avez-vous composé l'équipe de départ ?
David Thomas : JeuxZoom a été créé lorsque Kurt McClung, propriétaire du magazine Jeuxpro (disparu depuis) m’a indiqué que certains de ses annonceurs ne souhaitaient plus que j’intervienne sur les pages de son magazine papier pour donner mon avis sur les fabricants et distributeurs. Au lieu d’être muselé par les gens qui permettaient à JeuxPro de fonctionner, j’ai préféré créer un nouveau canal d’information indépendant sur le web pour mes professionnels du milieu du jeu. Au départ, j’étais seul puis, Cyril grillon, consultant dans le milieu du jeu, m’a rejoint pour développer la ligne éditoriale, intéressé par cette idée d’indépendance.
2- Quels furent les temps forts de l'activité Jeux de Société de JeuxZoom en 2009 ?
David Thomas : Au début Jeuxzoom se tournait peu vers les jeux de sociétés car les gros éditeurs n’avaient cure de communiquer autrement que par eux même, mais depuis 2009 les petits éditeurs et distributeurs nous font confiance et nous envoient infos et communiqués. Ce qui nous a motivé à développer cet axe.
Nous sommes des chercheurs d’ « infos qui grattent » et on s’est pas mal marré en donnant quelques données que personnes n’avaient sur le marché et qui ont gratouillé des acteurs qui voulaient les garder cachées.
3- Vous êtes présents sur des segments d'activité diversifiés touchant les jeux vidéos et également les jeux de société. Quelles sont, à votre avis, les similitudes entre l'ensemble de ces marchés ? S'agit-il exactement de la même communauté de joueurs ?
David Thomas : JeuxZoom est là pour aider les détaillants du jeu à comprendre les intéractions entre les différents univers du jeu. Un joueur passionné par une époque sera potentiellement attentif à tout ce qui s’y rapporte, qu’il soit sur support numérique, papier ou dans une boîte. Ceci est vrai aussi pour une licence qui se décline sur de nombreux supports, et ceci de plus en plus permet à un passionné par exemple de l’univers de warcraft d’aller autant vers le jeu de cartes, le jeu de rôle, le MMO ou la figurine. Certaines boutique ne s’intéressent qu'à un seul type de produit et ne pensent pas au besoin des joueurs mais plus à leur envie en tant que patron de boutique. Dommâge pour eux...
4- Quels bouleversements à venir voyez-vous pour l'industrie du jeu de société ? On voit de plus en plus d'adaptations de jeux de société en ligne (notamment sur le site Jeux sur Plateau, mais aussi sur des modules Open Source comme Vassal Factory...Pensez-vous qu'il y ait là une tendance de fonds inévitable ?
David Thomas : Un joueur de jeu de société, il prend son pied lorsqu’il peut jouer face à d autres joueurs. Le support informatique est la pour lui faciliter la vie en semaine. Je ne pense pas que ce qui est arrivé aux « jeux dont tu es le héros » devenu les MMO actuels, puisse se produire dans le jeu de société. Côté professionnels, il y a une vraie évolution de la mentalité des éditeurs distributeurs en Europe (qu’a insufflée Asmodée en France) : celle de devenir plus pro, de se regrouper sous la même bannière et de diminuer les effets de concurrence pour vivre mieux de ces produits qui nécessitent souvent de lourds investissements sans garantie de réussite.
5- Quels seront vos gros challenges pour 2010 ?
David Thomas : Jeuxzoom est un projet bénévole et le challenge est de le garder actif malgré nos emplois du temps chargés, de développer des partenariats forts avec les éditeurs et distributeurs qui le souhaitent pour être à la pointe de l’information. Et de grossir de façon régulière les rangs de nos lecteurs. Tout ca, en gérant 5 sociétés dont 4 dans le milieu du jeu …
Jeuxyannick remercie David Thomas pour sa participation à ce blog et lui souhaite bon courage pour tous ses futurs projets.