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Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis particulièrement fan des créations ludiques de Philippe Keyaerts. Avec Smallworld, notamment, j'y puisse une envie de jouer généralement très puissante.
Toutefois, je n'ai pas aimé Olympos. Et bien qu'il y ait eu de ci de là des articles élogieux, je dois bien avouer ma déception ludique. Je m'explique plus en détail ci-dessous.
Dans Olympos, partez à la conquête de nouveaux territoires...et de nouvelles technologies !
La richesse du jeu est indéniable et cela démarre par le nombre très important de nouvelles technologies qu'il est possible d'acquérir afin d'asseoir son influence auprès des Dieux. Les joueurs vont devoir calculer au plus juste la meilleure stratégie à mettre en place car ces technologies sont uniques et mises en concurrence à l'achat auprès des autres joueurs. Vous marquerez des points de victoire pour chaque technologie acquise. Votre victoire passera donc forcément par de bonnes acquisitions. Et ne le faites pas trop tard, car certaines d'entre elles ne sont utiles qu'en début de partie. Attention toutefois : chaque technologie achetée vous fait avancer sur l'échelle du temps sympbolisée par des sabliers sur les côtés du plateau. Car dans Olympos c'est un peu une course contre le temps et celui-ci sera justement limité.
A la conquête de nouveaux territoires....
Un peu comme dans Smallworld, votre conquête démarrera au début du bord du plateau. Ici le bord supérieur. Vous pourrez ensuite poursuivre votre conquête à partir de vos terres colonisées. Mais en début de manche, tout part du Nord. Vous devrez gérer vos points d'actions afin d'ajuster au mieux votre stratégie de conquête. Vous pouvez conquérir des terres d'un autre joueur et en fonction de la puissance de votre armée cela vous coûtera plus ou moins de points d'actions.
Récoltez de nouvelles denrées...
Chaque territoire a une spécificité et vous gagnerez des jetons de l'une des denrées, ce qui vous permettra ensuite d'acquérir des technologies.
Une mécanique un peu chaotique...
C'est là où je ne l'explique pas, mais à titre personnel, je trouve qu'il y a quelque chose qui me chagrine. Il y a certes une facette de commerce avec le tableau des technologies. Il y a certes une facette guerrière car chaque joueur a une armée plus ou moins puissante...Mais ni l'un, ni l'autre ne sont spécialement mis en avant. On se retrouve rapidement avec des denrées superflues et on peut également profiter des achats des autres pour arbitrer l'achat des merveilles. Or, justement, c'est ici que certains déséquilibres apparaissent car la victoire revient quasiment systématiquement au joueur qui a opté pour cette stratégie puisque ce sont ces tuiles qui rapportent le plus de points en fin de manche.
Un compteur de temps astucieux...mais arbitrable
Idem pour le compteur de tour. L'idée de départ est très bonne et elle permet de ne pas faire durer la partie trop longtemps. Généralement en une heure la partie est terminée, avec un rythme de jeu relativement normal. En revanche, la dernière ligne droite du compteur génère des déséquilibres. Il est quasiment systématiquement préférable d'arrêter sa course au plus tôt sur cette dernière ligne droite pour marquer le plus de points. La mise en application d'autres stratégies ne rapporte pas suffisamment pour compenser les points perdus sur cette échelle finale.
Des cartes Dieux qui rendent le jeu chaotique...
Les plus forts resteront les plus forts et les moins forts resteront les moins forts. Le passage (obligatoire) par les cases 'Dieu' impose de tirer des cartes et là bien souvent on peut dire que le sort s'acharne sur les plus faibles. Est-ce une volonté de pousser à l'achat de nouvelles technologies ? Au final, cette phase de jeu déséquilibre très souvent la partie et les stratégies mises en place. C'est le point principal que je n'ai pas aimé dans le jeu.
Note Générale...
Malheureusement, et c'est à mon grand regret car j'aime bien le style de jeu "Philippe Keyaerts", je n'ai pas été séduit par Olympos. Les interactions entre joueurs ne sont vraiment pas assez nombreuses pour ce type de jeu. Chacun joue un peu dans son coin et à part les achats de nouvelles technologies, il n'y a pas vraiment de chamboulement dû à telle ou telle attaque. Certes on peut se piquer des jetons de denrées lorsqu'on attaque un autre joueur, ce qui permet d'asseoir sa domination sur tel ou tel domaine. Mais au final ce n'est pas spécialement convaincant. On visualise plus ou moins rapidement qui va être le vainqueur de la partie et le décompte final ne réserve pas vraiment de surprise (à moins de n'avoir rien compté durant la partie et auquel cas on découvre soudainement qui a gagné, ce qui n'est pas du meilleur effet non plus). Donc je ne sais pas...mais pas emballé...je reste persuadé que Olympos possède en lui le potentiel de devenir un grand jeu, mais peut-être pas sous cette version. Il se peut qu'il s'agisse d'un coup d'essai qui trouvera toute sa juste mesure au travers d'une seconde version.
Note Générale : 10/20
Convivialité / Interaction : 9/20
Réflexion : 12/20
Fluidité : 11/20