Découvrez tous les secrets de l'industrie des jeux de société en lisant ce livre !
Dans un contexte bien difficile pour les éditeurs de jeux vidéos, l'une des pistes explorées ne pourrait-elle pas être d'abaisser la TVA de 19,6% à 5,5% sur les jeux vidéos, et au passage aussi sur les jeux de société ? Les derniers chiffres du géant mondial Nintendo prouvent bien la morosité actuelle du secteur des jeux vidéos en manque de nouveautés et de nouvelles machines. De son côté, le secteur des jeux de société connaît un essor sans pareil et affirme sa croissance étonnante par rapport à son cousin vidéoludique.
Mais pourquoi une TVA à 5,5% ?
Tout d'abord, ce niveau de TVA est appliqué aux éditeurs de livres. Du fait des faibles marges et des volumes pas forcément suffisants pour assurer une rentabilité sur le long-terme, le secteur du livre bénéficie d'un régime fiscal plus avantageux. Or la France fait partie des pionniers de la création ludique. Que cela soit dans le secteur des jeux de société (en concurrence avec l'Allemagne) mais aussi dans l'univers des jeux vidéos où beaucoup de programmeurs se font très vite débaucher par les grands studios étrangers. Pour soutenir ce secteur d'activité créateur d'emplois et parfaitement en ligne avec les objectifs d'emplois de jeunes diplômés (où rappelons-le le taux de chomage est record avec plus de 25%!), une baisse de la TVA doperait à n'en pas douter les achats de nouveautés et soutiendrait les efforts créatifs. Ce serait une très bonne chose pour l'industrie ludique française.
Et si on appliquait un prix unique aux jeux ?
L'autre piste à étudier en paralèlle, comme dans le livre où la guerre des prix n'a jamais été bonne pour les éditeurs, c'est l'instauration d'un prix unique pour les jeux. Et cela aurait d'autant plus de sens dans l'univers des jeux de société où l'exemple de l'Allemagne a été flagrant : les boutiques en ligne ont massacré les marges et les prix, et dans la foulée le marché tout entier. Au point de transformer ce secteur porteur en secteur moribond. Car il faut le savoir : la guerre des prix n'apporte pas toujours de valeur ajoutée. Surtout dans des secteurs concentrés autour des droits d'auteur. Si il n'y a plus de marge, il n'y a plus de créateurs et donc plus de créations.
Jouer, c'est bon contre la crise !
Voilà bien un thème qui changerait des sempiternelles même sujets de discussion sur la crise. Les Français aiment jouer et se divertir. Il serait marrant de voir émerger une discussion sur les efforts politiques à mettre en place pour tenter d'offrir des moments de détente aux Français. Travailler plus et jouer mieux, voilà bien un thème qui sortirait des sentiers battus. Bon ne rêvons pas, en période de crise de la dette souveraine, se lancer sur un sujet aussi léger que les jeux, cela pourrait plutôt faire sourire qu'autre chose. Et pourtant soutenir la création, surtout sur des secteurs où les Français s'exportent bien, cela aurait du sens.
La France est très compétitive dans la Création Ludique !
Car voilà bien tout l'enjeu ! Les politiques cherchent des secteurs où s'exporter. C'est le thème principal récurrent. Vendre à l'étranger ! Et bien pourquoi ne pas soutenir un secteur plein d'idées et qui ne cherche qu'à se développer ? Soutenir le marché local des jeux (vidéos + jeux de société) ne serait pas un non-sens économique. Bien au contraire ! Cela assurerait une solidité financière plus tenable pour les éditeurs français et cela permettrait d'aborder le marché de l'exportation avec plus d'énergie. Car les jeux s'exportent très bien. Ce sont des produits très généralement universels et de plus il y a une vraie demande pour ce type de créations. La France y a une très bonne image (les Américains raffolent des jeux de société Européens par exemple. Il faut le savoir, les médias n'en parlent jamais).
Voilà donc quelques pistes pour soutenir un secteur (ou plutôt deux, car les jeux vidéos ciblent les 10-25ans alors que les jeux de sociétés visent les 6-10ans et les 25-35ans).
Avis aux amateurs de la chose fiscale et du débat économique...